Expression des élus

Expression des élus

Conformément au vote du règlement intérieur par les élus lors du Conseil municipal du 23 septembre 2020, un espace de libre expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité est prévu sur le Site Internet de notre collectivité. Voici les Tribunes parues dans le dernier magazine « Balaruc, le mag ».

Tribune de la majorité municipale / Balaruc, le mag n° 88

Le printemps est synonyme de nouveauté, de renouveau, et en ce mois de juin à neuf mois des prochaines élections municipales, des candidatures fleurissent ça et là. C’est bien naturel et salutaire pour la Démocratie. Mais à Balaruc en termes de nouveauté c’est plutôt du réchauffé ! jugeons-en plutôt :

D’un côté, un ancien élu de la liste CANOVAS (2014-2020) qui pendant 6 ans, a suivi de près le Maire actuel dans la gestion des Thermes. Puis qui est reparti sur cette même liste en 2020 pour obtenir, enfin, le poste convoité de PDG des Thermes. Malheureusement, à cause de son management catastrophique, fait de flicage permanent, de mises au placard, d’autoritarisme excessif, il a fait le vide autour de lui avec le départ notamment, de ses 2 Directeurs, puis de la DRH, de la juriste et quelques autres cadres, réussissant l’exploit, en moins d’un an de se mettre  à dos la quasi-totalité du personnel. Face à cette impasse, il s’est assuré l’aide d’un Manager de transition payé
1 400€ par jour ! (Oui vous avez bien lu). Il est vrai à sa décharge, que la période Covid et les 7,5 millions de perte ne prédisposaient pas à une ambiance sereine au sein des Thermes. Et subitement,  perdant pied,  devant la difficulté d’assumer sa tâche, après un an de pouvoir totalitaire, ce prétendant actuel  à la Mairie, en capitaine courageux, abandonnait  les Thermes et ses salariés à leur sort, en démissionnant subitement de toutes ses fonctions aux Thermes et la Mairie, promettant des révélations fracassantes dont on attend toujours la teneur.
La gestion d’une Ville mérite beaucoup de courage, de sang-froid de sens du devoir, et d’empathie, qualités dont ce Monsieur est manifestement dépourvu. Les  Balarucois et les salariés des Thermes ne l’ont pas oublié.

D’un autre côté, revoilà un ancien Maire de Balaruc (2001-2008), qui a la particularité de ne pas avoir été élu sur son nom mais sur celui du  bon Dr Chapelet, tête de liste, et dont il a pu très rapidement se débarrasser  au bout de quelques mois, pour prendre sa place. Un Monsieur que nous respectons mais qui, par coquetterie sans doute, annonce 67 printemps sur sa candidature alors qu’il en a 72. Un premier petit mensonge certes bénin, mais qui préfigure de la suite, ça commence bien ! Quant à son programme et les premières idées lancées, pour un ancien Maire c’est beaucoup plus grave :  Annoncer un collège à Balaruc, alors qu’il sait très bien que c’est le Département qui gère les implantations et qu’il n’y a pas de collège prévu, avant longtemps, dans la région  car les effectifs diminuent, voilà le style de promesse qui n’engage que ceux qui les écoutent… Ensuite il annonce  que «  les Thermes doivent se recentrer sur la santé ! », alors que c’est la stratégie mise tous azimuts depuis 3 ans par la nouvelle Direction, pour preuve, les partenariats signés avec les médecins, CHU, IHU, et l’intégration de la Maison Sport Santé … Pour quelqu’un qui voulait brader les Thermes au privé, c’est un peu gonflé. A croire que ce Monsieur sort d’une longue hibernation…D’ailleurs  lors de sa venue ce 3  juin  au centre culturel du Piano-Tiroir (ouvert en 2018), il s’est écrié : « c’est la première fois que j’y met les pieds ! » provoquant quelques sourires dans  l’assistance médusée.  La preuve de son intérêt pour ce qui se passe dans sa ville. Mais il en est ainsi au printemps, les candidats et les promesses les plus folles fleurissent.

En ce qui concerne la Majorité actuelle, elle travaille d’arrache-pied, unie, fière de tout ce qui a été réalisé à Balaruc, de ses engagements tenus, et de la poursuite de son  programme « Balaruc 2032 » élaboré et présenté en 2018.

Tribune des élus de l'opposition municipale / Balaruc, le mag n° 88

Depuis le dernier conseil municipal, l’épisode SUBLIO a connu un épilogue retentissant : la démission d’une élu, suspecté de prise illégale d’intérêt. Une situation, vous vous en doutez, juridiquement répréhensible. Une enquête interne a été demandée par Monsieur le  Maire – une décision pertinente, reconnaissons-le. À ce jour, les conclusions ne sont toujours pas connues, pas plus que les répercussions potentielles. Nous espérons qu’elles seront rendues publiques rapidement. Et soyez assurés que nous ne manquerons pas d’interpeller la majorité municipale à ce sujet.

Rappelons que nous, élus de l’opposition  avons été qualifiés d’« amateurs déconcertants », et accusés d’un manque flagrant de responsabilité, d’équité et de mesure. Ces qualificatifs semblent aujourd’hui coller à la majorité municipale avec une grande justesse pour  leur gestion calamiteuse de l’affaire SUBLIO.

Au-delà de ce scandale, une autre décision prise sans concertation interpelle : le déménagement du casino vers un terrain jouxtant le centre Balaruc Loisir. Une annonce surprise, jamais évoquée auparavant par la majorité. Les explications fournies par Monsieur le Maire – « Toutes les villes font ça » – paraissent pour le moins légères. Nous attendons des justifications plus solides et transparentes, d’autant que le casino avait affiché un résultat en hausse lors du dernier conseil. Quelle logique économique ou stratégique guide donc ce choix ? Quelles conséquences pour les commerçants, les restaurateurs, et les curistes ? Suivront-ils ce déplacement ? Quel manque à gagner pour le centre-ville ?

Autre annonce de taille, faite lors d’un conseil municipal : le projet de construction d’un hôtel de luxe sur les terrains des thermes Hesperides. L’investisseur est trouvé, et les contours du projet désormais connus : un  bâtiment de cinq étages, 149 chambres, et même un tunnel de liaison avec le futur centre Obalia ! Nous espérons que les projections économiques de l’investisseur sont solides, car nous avons du mal à croire à la viabilité, à long terme, d’un tel établissement dans une commune qui n’est pas, à ce jour, identifiée comme une destination de luxe. Cela signe-t-il un changement de cap pour notre ville ? Quelle articulation entre cet hôtel privé et le centre Obalia ? Va-t-on vers une forme de privatisation ? Et avec quelles conséquences sur les tarifs pour les habitants ? De nombreuses questions restent en suspens. Il est temps que des réponses claires soient apportées.

Enfin, à l’aube de la saison estivale, nous souhaitons de très bonnes vacances à nos lecteurs, ainsi qu’une excellente saison à nos commerçants et restaurateurs.

Catherine Azéma, Christine Caporiccio, Thierry Congras, Christian Hurabielle-Péré