Conformément au vote du règlement intérieur par les élus lors du Conseil municipal du 23 septembre 2020, un espace de libre expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité est prévu sur le Site Internet de notre collectivité. Voici les Tribunes parues dans le dernier magazine « Balaruc, le mag ».
Tribune de la majorité municipale / Balaruc, le mag n° 86
En ce mois de novembre, comme il est de coutume à Balaruc, La municipalité avait jugé nécessaire de faire un point d’étape sur sa vision « Balaruc 2032 » (présenté à la population en 2018), afin de vérifier l’avancée des projets et la continuité de ce plan à 15 ans.
Les Balarucois l’ont bien compris, et à l’occasion de la réunion publique de ce 15 novembre 2024, ils sont venus nombreux (plus de 500), pour juger de la performance de l’équipe municipale. Pendant plus de 2h les élus ont présenté dans le détail, leur travail tout au long de ce mandat, les réalisations effectuées et à venir. Une présentation différente des précédentes, animée par M. le Maire en personne, qui a donné la parole à ses collègues adjoints et conseillers sur de nombreux sujets divers. Le public a pu ainsi apprécier les interventions des élus de la majorité et les explications claires apportées. Le Maire dans sa conclusion a tiré un bilan très positif de tout ce qui a été entrepris et réussi à Balaruc depuis 2008 avec quelques chiffres simples à comprendre et incontestables, démontrant, s’il en était besoin, la bonne santé de notre Ville.
En effet, depuis 2008, grâce à la création de la Spleth et donc le maintien de l’activité thermale dans l’espace public, au profit des Balarucois, la Municipalité a pu investir dans la Ville 85 592 346 € (hors construction des Thermes), performance remarquable s’il en est.
La fréquentation thermale a explosé de 35 000 à plus de 50 000 curistes, faisant de Balaruc la 1ère station thermale de France.
L’emprunt pour la construction du nouvel établissement a déjà été remboursé à 60% en 12 ans ! Remboursement exclusivement réalisé grâce à l’activité thermale en pleine croissance, depuis la fin du Covid, et qui crée de l’emploi.
La rentabilité financière de l’investissement thermal de la Ville atteint 22% par an depuis 2008 : Une performance remarquable, et un placement peu risqué, que tout chacun aimerait pouvoir faire.
Cela se traduit par un revenu pour la Ville de 8 795 000 €/an (depuis 2008), la création d’un patrimoine balarucois de (minimum) 107 millions d’euros , et un taux de taxe foncière inchangé depuis 2008 : qui dit mieux !
Les Balarucois présents, dont un grand nombre loge des curistes ou bien a de la famille travaillant aux Thermes, n’ont pas manqué d’applaudir chaleureusement ces performances.
Oui, Balaruc est bien une ville à part où il fait bon vivre, avec une activité thermale inégalée en France, et où les impôts communaux n’augmente pas conformément à la promesse faite en 2008 !
Les Balarucois peuvent sereinement se préparer pour les fêtes de fin année, que la municipalité leur souhaite joyeuses et festives.
Les élus de la majorité municipale
Tribune des élus de l'opposition municipale / Balaruc, le mag n° 86
Ce que cache Monsieur le maire aux balarucoises et aux balarucois
Sur la performance économique des thermes : Dans le Mag d’octobre, la majorité municipale a présenté les résultats des thermes pour 2023. Notre maire fait une présentation élogieuse de ces résultats. Mais ces éléments chiffrés, présentés de façon biaisée et partisane, sont l’arbre qui cache la forêt. En effet, comment le maire peut-il se réjouir d’une augmentation de la masse salariale de 17 %, 50 % du CA environ, et d’une augmentation des charges de 36 %, alors que dans le même temps :
- L’effectif des salariés a diminué de 30 %,
- Le chiffre d’affaires n’a progressé que de 19 % (36 460 570 € en 2023 vs/ 30 583 759 € en 2022),
- Le résultat d’exploitation a diminué de 20 % (1 450 122 € en 2023 vs/ 1 813 160 € en 2022),
- L’entreprise serait déficitaire à hauteur de plus de 5 000 000 € sans la revalorisation du forfait des cures médicalisées,
- La rentabilité de l’entreprise est quasiment nulle. Le bénéfice brut de l’entreprise (profit dégagé par l’entreprise) s’élève à 208 351 €, soit 0,57 % du chiffre d’affaires,
- La rentabilité du capital est quasiment nulle. Taux de rendement du capital = 0,33 % (208 351/63 000 000),
- Le chiffre d’affaires de l’activité cosmétique ne décolle toujours pas, ce qui place cette activité dans un déficit chronique…15 ans de déficits,
- La trésorerie de l’entreprise reste fragile. Les dettes représentent 84 % des disponibilités (17 680 435 €/21 063 064 €),
- Les capitaux propres ne seraient que de 2 700 000 € sans l’injection de subventions publiques à hauteur de 5 100 000 €.
Ces constatations révèlent une incapacité flagrante à maîtriser une augmentation exponentielle de la masse salariale et des charges, alors que dans le même temps une progression beaucoup trop faible de l’activité ne permet pas d’absorber ces augmentations. L’ensemble des points ainsi soulevés laisse planer toutes les incertitudes et les inquiétudes sur la capacité de la majorité municipale à gérer cette entreprise. L’ensemble de ces constatations révèle une réalité cuisante : cette entreprise n’est pas gérée. Les élus en charge du contrôle de son activité sont insuffisamment impliqués dans la gestion de cette entreprise.
Par ailleurs, notre maire, dans un article de propagande publié dans le Midi Libre du 3 décembre, fanfaronne quant à la fréquentation des Thermes, sans jamais affirmer, toutefois, que la barre fatidique des 50 000 curistes a été atteinte en 2024.
Comment se satisfaire d’une fréquentation d’environ 48 000 curistes quand on sait que cette entreprise n’est pas rentable en-deçà de ce seuil. 48 000 curistes pour quel chiffre d’affaires ? quel bénéfice ? quelles activités déficitaires ? Un bénéfice dérisoire qui ne profite ni aux actionnaires ni aux salariés et n’est pas en capacité de consolider les fonds propres. Quel manque d’humilité !
Sur la gestion de la commune. Le maire, à la faveur de la dernière réunion publique, a ouvert les hostilités pour la campagne municipale des prochaines échéances électorales de 2026. Nous reviendrons dans un prochain numéro sur l’endettement colossal de la commune, la fragilité des équilibres budgétaires, les ambitieux projets envisagés au-delà de 2026…et tant d’autres sujets !
Nous souhaitons à tous nos concitoyens de très bonnes fêtes de fin d’année. A très bientôt en 2025 pour d’autres réjouissances !
Catherine Azéma, Christine Caporiccio, Thierry Congras, Christian Hurabielle-Péré