Conformément au vote du règlement intérieur par les élus lors du Conseil municipal du 23 septembre 2020, un espace de libre expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité est prévu sur le Site Internet de notre collectivité. Voici les Tribunes parues dans le dernier magazine « Balaruc, le mag ».
Tribune de la majorité municipale / Balaruc, le mag n° 85
Lors du Conseil municipal du 11 septembre dernier, le PDG de la SPLETH a présenté le rapport annuel de l’exercice 2023 des Thermes de Balaruc. Il en ressort des chiffres très encourageants reflétant la bonne santé de la Société.
Les Thermes ont accueilli 47 321 curistes, contre 43 527 en 2022 soit une augmentation de 8.7%.
Le chiffre d’affaires net durant cet exercice s’est élevé à 36 460 570 € , soit +19% par rapport à 20222, et se répartissant de la manière suivante :
Cures conventionnées : 32 738 549 € (+19%)
Cures libres : 543 940 € (+20%)
Obalia : 2 264 346 € (+10%)
Cosmétique : 675 615 € (+36%)
Petit café : 220 130 € (+40%)
Autres produits : 17 990 € (-2%)
Les charges d’exploitation s’élèvent à 37 076 130 €, dont :
Masse salariale (charges comprises) : 17 033 107 € (+ 17%)
redevance versée à la Ville : 7 225 003 € (+15%)
autres charges : 12 818 020 € (+36%)
Tous ces chiffres sont, bien entendu, validés par l’expert-comptable, certifiés par le Commissaire aux Comptes, et déposés et consultables (obligation légale) auprès du greffe du tribunal de commerce.
Le PDG a justifié une augmentation des salaires, et des primes pour contrer l’inflation :
« les salariés sont la richesse de l’entreprise. C’est leur travail, leur expérience, leur implication à bien accueillir et bien à soigner qui fait (entre autres facteurs), que les curistes reviennent à Balaruc . Ces augmentations sont un choix assumé.
La seule augmentation du prix des fluides (électricité, gaz, eau) représente +1 972 000 € , à laquelle il faut rajouter celle, sensible, de tous les autres achats divers. Cela vient dégrader un bénéfice qui aurai pu être beaucoup plus important. Ce dernier s’élevant néanmoins à 1 450 122 € net après impôt. »
La Majorité municipale ne peut que se réjouir de ce bel exercice, de la performance de l’entreprise alors que l’ensemble du thermalisme souffre et que beaucoup de stations françaises peinent à retrouver leurs curistes et un équilibre économique.
Elle constate d’ailleurs que les capitaux propres de la société (dont la Ville est propriétaire à 85%) s’élèvent, après cet exercice à 7 405 000 €, ce qui est un excellent résultat, proche d’avant Covid,
Et qui devrait s’améliorer encore en 2024.
Les élus de la majorité municipale
Tribune des élus de l'opposition municipale / Balaruc, le mag n° 85
Les résultats de l’établissement thermal de 2023 ont été communiqués aux élus : ils sont inquiétants.
L’exécutif de la commune de Balaruc les Bains a enfin communiqué le 11 septembre 2024 lors du conseil municipal les résultats de l’établissement thermal pour l’exercice 2023.
Plusieurs éléments sont à porter à la connaissance de tous les balarucois :
- UN MODELE ECONOMIQUE FRAGILE : Le résultat d’exploitation baisse, autant plus inquiétant que c’est l’indicateur qui permet d’apprécier la performance et la rentabilité du modèle économique d’une entreprise.
- UNE RENTABILITE QUASI NULE : La rentabilité de l’entreprise est calculée à 1,39% malgré l’augmentation du nombre de curistes à 47000.
- 15 ANS DE DEFICIT : Le chiffre d’affaires de la branche cosmétique progresse de 2.10%, loin des 36% annoncés. Il ne permet toujours pas de dégager le moindre bénéfice.
- UN DERAPAGE DE LA MASSE SALARIALE : Les effectifs de la SPLETH baissent alors que le coût de la masse salariale augmente de 17% sans explication. On doute fort que les employés aient été augmentés de tant alors que la charge de travail est plus importante. Pourquoi ?
- UN DERAPAGE DES CHARGES : Les charges de l’entreprise augmentent de 26%. On doute fort que seul l’aspect énergétique en soit la cause.
On notera un bon chiffre d’affaire de 220 000€ du « petit café « qui ne suffira pas à rattraper la baisse du résultat d’exploitation.
Plusieurs questions posées lors de ce conseil municipal sont restées sans réponses. Notre analyse des donnés comptable de la SPLETH est totalement différente de celle du PDG.
Que faut-il en conclure ? Compte tenu de tous ces éléments nous laissons à chacun l’opportunité de se faire une opinion sur la gestion de la SPLETH. Celle ci est la première source de revenu de la commune par son activité directe et également par ses retombées économiques.
Catherine Azéma, Christine Caporiccio, Thierry Congras, Christian Hurabielle-Péré