Dans le cadre de la Mission Racine, la création de stations touristiques nouvelles sur le littoral accompagne le développement des stations existantes.
Pour l'unité touristique du Bassin de Thau, André Gomis (1926-1971) est chargé de l'aménagement de la presqu'île autour de Balaruc-les-Bains, petite ville à vocation thermale et touristique.
Diplômé en 1953, André Gomis est un architecte dont les projets reflètent les préoccupations de l'époque aménagement du territoire, logements et infrastructures de loisirs. Pour le décor, André Gomis fait appel à Philolaos Tloupas (1923-2010), un sculpteur d'origine grecque.
Cette structure a obtenu le label "Architecture contemporaine remarquable". Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans non protégés au titre des Monuments historiques.
L’objectif de ce label est de montrer l’intérêt de constructions récentes que tout un chacun peut habiter et fréquenter, de faire le lien entre le patrimoine ancien et la production architecturale actuelle, d’inciter à leur réutilisation en les adaptant aux attentes du citoyen (écologique, mémorielle, sociétale, économique…).
L'architecture méditerranéenne sert de modèle pour le VVF de Balaruc.
L'architecture est blanche, et sa caractéristique est la couverture par un système de voûtains légers, couplé avec des toits plats.
Dans l'aménagement de la presqu'île de Balaruc, le VVF se situe en surplomb des plages et installations nautiques dédiées à la navigation de plaisance, à l'ouest du village sur le bassin de Thau, face à Bouzigues.
Le programme comprend un pavillon central regroupant tous les services (accueil, réception, logements, salle à manger des parents et des enfants, cuisine et ses annexes, diverses salles de détente) ; un amphithéâtre en plein air ; un hôtel de 48 chambres. Il est entouré de quatre pavillons familiaux.
L'hôtel reçoit un traitement particulier. C'est un bâtiment à toit plat, dont les chambres sont disposées dans les étages comme des petits cubes posés de biais par rapport à l'axe de la structure, ce qui permet d'orienter les chambres vers l'étang. Les murs colorés des chambres accentuent le contraste. Pour éviter la monotonie, l'architecte crée des ruptures de rythme mur aveugle et interruption de la rambarde, long bâtiment en partie sur pilotis et flanqué d'un escalier secondaire hors-oeuvre en forme de tourelle ouverte. Dans les pavillons familiaux, c'est le jeu sur les rambardes côté loggias, hautes ou basses, pleines ou à barreaux, qui donnent un caractère graphique sur les façades. C'est la lumière naturelle qui doit créer des jeux d'ombres graphiques sur toutes les façades.